Nombre total de pages vues

samedi 25 février 2017

Chère Laura


Laura est fille unique d'un couple de la bourgeoisie victorienne. Princesse chérie de son père qui cède à tous ses désirs, elle mène une vie douce et agréable dans cette société pourtant austère.
Adulte, Laura se marie, comme il se doit, avec un homme plus âgé qu'elle. Elle passe de l'amour de son père à celui de son mari et, mis à part le devoir conjugal, Laura ne conçoit pas de changements dans sa vie, même si son mari est un homme autoritaire et sévère soucieux des convenances et de l'honneur.
Mère aimante, épouse fidèle et attentionnée, menant une vie sage et discrète, c'est avec stupéfaction qu'elle découvre son mari décédé alors qu'elle l'avait veillé toute la nuit afin de lui administrer ses remèdes et d'être à son écoute.
Dans ce monde codifié et policé, il faut être très diplomate pour mener l'enquête, car il s'avère qu'il s'agit d'un empoisonnement.
Hors de question de déclencher un scandale qui nuirait à la famille dont il ternirait pour des décennies le nom et la renommée, mais pas question, non plus, de laisser échapper le coupable ou la coupable, car il ne peut s'agir que d'une femme.
D'ailleurs, n'a-t-on pas reçu des lettres pour Monsieur apportées par une "fille" qui cherchait vraisemblablement à dissimuler son identité ?
(James Joseph Jacques Tissot)

Que j'aime cet humour "so british" qui sait se glisser partout, même au coeur des histoires les plus banales comme les plus sordides. Cet humour qui rend les choses trop évidentes s'il n'y avait le respect des apparences, des convenances et du quand dira-t-on. De toutes façons, si chacun savait rester à sa place, ces choses là n'arriveraient pas, n'est-il pas ?
Ces préjugés si chers au siècle de Victoria et qui viennent tout fausser, même les enquêtes policières.

Aucun commentaire: