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lundi 20 mars 2017

YOUPIIIIIIIII, c'est le printemps

Le voilà !
Déjà plusieurs signes l'annonçaient, les violettes sauvages, les petites fleurs roses des prunus, les primevères et pâquerettes ... et là, c'est officiel, c'est écrit sur le calendrier !
Je sais, la chanson a pris un coup de vieux, mais moi, j'ai plein de bons souvenirs qui me reviennent grâce à elle.

Lundi 20 mars 2017


Bonjour tout le monde !
Tantôt, je suis désolée, mais je suis aux abonnés absents pour cause de rediffusion, sur Arte, de Rebecca, le roman de Daphné Du Maurier adapté au cinéma par Hitchcock.

Un de mes livres favoris par un de mes cinéaste préférés.
Alors, une théière, mon tricot et la télé !!!!


dimanche 19 mars 2017

Patients


Un nouveau défi accompli avec la catégorie 48-Un livre dont le film sort en 2017

Un jour d'été, au bord de la piscine, il fait beau, ils sont jeunes, en vacances, la vie est belle.
Fabien aura 20 ans dans quelques jours, ils fêteront ça. Aucun d'entre eux ne se doute en le voyant plonger que plus rien ne sera comme avant... Il n'y avait pas assez d'eau, le verdict des médecins est clair : Fabien ne remarchera jamais plus.

Ainsi commence le récit de celui que nous connaissons mieux sous le nom de Grand Corps Malade qui, après une longue période d'incertitude à l'hôpital, part pour l'établissement de rééducation. Après l'annonce des docteurs, il n'a pas beaucoup d'espoir, mais, les médecins eux-mêmes ne savent pas de quoi le mental est capable sur un corps qui a envie de vivre.

C'est son parcours en rééducation parmi d'autres grands blessés du corps et de l'âme que Fabien nous raconte ici avec les mots simples des gens ordinaires qui ont vu leur vie, leurs projets basculer en une fraction de seconde. Il nous parle de ses rencontres, des autres patients, du personnel, de cette vie commune que personne n'a choisie et que chacun subit à sa manière, suivant sa force.
Ici, pas de place pour le pathos ni l'apitoiement que ce soit sur autrui ou sur soi.
Ici, il faut lutter en permanence pour ne pas se résigner au désespoir.
Ici, il faut lutter pour aller vers une nouvelle vie.
Ici il faut s'accepter, accepter l'autre, accepter l'aide et l'entraide sans lesquels rien n'est possible
Ici, pouvoir bouger de nouveau un doigt ou articuler un mot est une victoire, un point marqué contre le Handicap, un pas vers la sortie d'un cauchemar qui restera malgré tout vainqueur.

Une page de vie qui se lit aisément, dans laquelle on ressent tout le désespoir de ces hommes d'être à jamais différents, dépendants, bien plus que de souffrir.

Patients a été écrit et adapté au cinéma en 2016 par Mehdi Idir et Grand Corps Malade. Il est sorti en salles le 1er mars 2017

dimanche 12 mars 2017

Bretagne





(Francis Macard)

Pour que le sang joyeux dompte l'esprit morose, 
Il faut, tout parfumé du sel des goëmons, 
Que le souffle atlantique emplisse tes poumons ; 
Arvor t'offre ses caps que la mer blanche arrose.




L'ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose. 
La terre des vieux clans, des nains et des démons, 
Ami, te garde encor, sur le granit des monts, 
L'homme immobile auprès de l'immuable chose.

(Franics Macard)


Viens. Partout tu verras, par les landes d'Arèz, 
Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès, 
Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave ;

Et l'Océan, qui roule en un lit d'algues d'or 
Is la voluptueuse et la grande Occismor, 
Bercera ton cour triste à son murmure grave.


José Maria de Heredia

samedi 11 mars 2017

Blues de la pluie


Aguacero

beau musicien

au pied d'un arbre dévêtu

parmi les harmonies perdues

près de nos mémoires défaites

parmi nos mains de défaite

et des peuples de force étrange

nous laissions pendre nos yeux

et natale

dénouant la longe d'une douleur

nous pleurions.


Aimé Césaire

mercredi 8 mars 2017

Quel oiseau ivre...




Quel oiseau ivre naîtra de ton absence

toi la main du couchant mêlée à mon rire

et la larme devenue diamant

monte sur la paupière du jour

c'est ton front que je dessine

dans le vol de la lumière

et ton regard

s'en va

sur la vague retournée

un soir de sable

mon corps n'est plus ce miroir qui danse

alors je me souviens



tu te rappelles

toi l'enfant née d'une gazelle

le rêve balbutiait en nous

son chant éphémère

le vent et l'automne dans une petite solitude

je te disais

laisse tes pieds nus sur la terre mouillée

une rue blanche

et un arbre

seront ma mémoire

donne tes yeux à l'horizon qui chante

ma main

suspend la chevelure de la mer

et frôle ta nuque

mais tu trembles dans le miroir de mon corps

nuage

ma voix

te porte vers le jardin d'arbres argentés

c'était un printemps ouvert sur le ciel

il m'a donné une enfant

une enfant qui pleure

une étoile scindée

et mon désir se sépare du jour

je le ramasse dans une feuille de papier

et je m'en vais cacher la folie

dans un roc de solitude
Tahar Ben Jelloun

mardi 7 mars 2017

Les Enfants de la liberté

Défi lecture 2017 :79-Un livre écrit à la deuxième personne, où l'auteur s'adresse directement à nous. 

Ils n'avaient pas vingt ans, la plupart d'entre eux avait déjà du fuir la barbarie dans leur pays d'origine et certains n'ont déjà plus rien à perdre si ce n'est cette liberté pour laquelle ils ont décidé de lutter et combattre.
A Toulouse où d'autres jeunes gens ne pensent qu'à vivre le plus normalement possible malgré l'occupation nazie, ce groupe d'adolescents défie l'ennemi, l'agresse, le combat dans l'espoir "qu'un jour le printemps reviendra".
(place du Capitole, Toulouse 1942)
C'est un roman émouvant basé sur une histoire vraie que nous offre là Marc Levy.
Tout en lisant, on se doute bien que le narrateur ne s'adresse pas vraiment à nous, mais à quelqu'un qui lui est proche. Pourtant, nous écoutons son récit, nous vivons ses souffrances que nous ne pouvons même pas imaginer et nous sommes heureux que des gens tels que lui et ses compagnons se soient battus pour nous épargner l'horreur de la soumission et nous permettre de connaître cette liberté dont nous galvaudons trop souvent le nom.
Un beau roman que je proposerais volontiers à un public adolescent.
(Fernand Léger pour le poème de Paul Eluard)

lundi 6 mars 2017

Mars


Ah que Mars est un joli mois,
C'est le mois des surprises.
Du matin au soir dans les bois.
Tout change avec les brises.

Le ruisseau n'est plus engourdi
La terre n'est plus dure.
Le vent qui souffle du midi
Prépare la verdure.

Le rossignol n'est pas venu
Rempli de douces notes.
Mais déjà sur le hêtre nu
Résonnent les linottes.

Par dessus la haie en éveil
Fier des ses feuilles écloses
On voit le pêcher au soleil
Ouvrir ses bourgeons roses.

Gelée et vent, pluie et soleil
Alors tout a des charmes.
Mars a le visage vermeil
Et sourit dans ses larmes.

Alfred de Musset

dimanche 5 mars 2017

Femme noire

Femme noire

Léopold Sédar SENGHOR

Recueil : Chants d'ombre

Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J’ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu’au coeur de l’Été et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l’éclair d’un aigle

Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or ronge ta peau qui se moire
A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.

Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Éternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.

Vous prendrez bien une tasse de thé


J'ai découvert ce thé dernièrement dans une boutique qui bradait pour cause de départ à la retraite. Il semblerait qu'il dépende de la Compagnie Coloniale.
C'est un mélange Ceylan-Assam avec une touche de bergamote. Il ne pouvait donc que me tenter.
Ce thé est assez "costaud" et âpre, comme je les aime, d'une belle couleur d'ambre foncé, adouci par la bergamote qui reste mon arôme favori.

Un bémol pour la bergamote que je trouve un peu trop discrète à l'odeur comme au goût , mais il est agréable à boire au petit déjeuner et pour se requinquer après avoir pris froid ou marché sous la pluie.
Pour l'apprécier, le mieux est d'avoir la main légère sur la quantité et ne pas dépasser les 5 minutes d'infusion.

samedi 4 mars 2017



Pluie

René-François Sully Prudhomme
Il pleut. J’entends le bruit égal des eaux ;
Le feuillage, humble et que nul vent ne berce,
Se penche et brille en pleurant sous l’averse ;
Le deuil de l’air afflige les oiseaux.

La bourbe monte et trouble la fontaine,
Et le sentier montre à nu ses cailloux.
Le sable fume, embaume et devient roux ;
L’onde à grands flots le sillonne et l’entraîne.

Tout l’horizon n’est qu’un blême rideau ;
La vitre tinte et ruisselle de gouttes ;
Sur le pavé sonore et bleu des routes
Il saute et luit des étincelles d’eau.

Le long d’un mur, un chien morne à leur piste,
Trottent, mouillés, de grands boeufs en retard ;
La terre est boue et le ciel est brouillard ;
L’homme s’ennuie : oh ! que la pluie est triste !
Stances et poèmes

Le Printemps des poètes 2017


Cette année, Le Printemps des poètes est consacré à l'Afrique principalement, ainsi qu'aux Antilles, Madagascar, Maurice et Mayotte.
A ma grande surprise, il n'est pas fait mention de la Réunion.
Ce ne sera pas facile pour moi de parler de ces poésies et de leurs auteurs, car mes connaissances se limitent à Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire et Tahar Ben Jelloun.
Là aussi, je suis surprise par une grande absente, à savoir Andrée Chédid qui nous a légué une oeuvre aussi riche que belle.
Promis, dans la liste d'auteurs proposée par le Centre national de ressources pour la poésie, je chercherai quelques textes, mais je me donne le droit de voir auprès d'une amie de Cilaos (Réunion) si elle peut me fournir des textes de poètes réunionnais à vous faire découvrir, de vous offrir des textes d'Andrée Chédid, même  s'ils ne chantent pas l'Afrique elle-même et, pourquoi pas, des extraits d'oeuvres poétiques d'auteurs qui, tels Blaise Cendrars, ont aimé et connu l'Afrique. Ayant quelquess amis kabyles, je verrai avec eux s'il existe aussi des auteurs amazigh qui ont été traduits.

En attendant, je vous mets cette petite publication quant aux spectacles de la Compagnie Catimini et Katryne Gentil, tout en vous informant que cela se passera à Saint Hilaire de Riez (85 270). Amis vendéens et proches voisins, à vos agendas.

Au mois de mars c'est poésie


Le mois de mars est consacré à la poésie avec des manifestations comme le Printemps des poètes, mais la poésie, de toutes façons, c'est où on veut et quand on veut.

Comme aujourd'hui, j'y pense, je vais tâcher de vous trouver un petit poème, simple, gentil, joli, quelque chose de léger qui me sortira de Céline et de la seconde guerre mondiale dans Les Enfants de la liberté de Marc Lévy.