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mardi 25 octobre 2016

Terminus Elicius

Jeanne a 28 ans, elle est secrétaire dans un commissariat de Marseille, faute d'être inspecteur car elle est myope. Elle vit à Istres avec sa mère.
Jeanne est seule.
En fait, elle n'existe pas. Personne ne semble la remarquer.
Elle survit dans un quotidien monotone et immuable, jusqu'à ce qu'un tueur en série commence à agir dans la cité phocéenne.
Lui a remarqué Jeanne et sait qu'elle souffre. Lui veut la rendre heureuse.
Elle le sait, car elle a découvert sa première lettre d'amour glissée entre "son" siège et la paroi dans le train qu'elle prend chaque soir gare Saint Charles.
Jeanne sait qu'elle devrait prévenir la police de ces lettres, mais Jeanne veut  tellement exister, compter pour quelqu'un et Elicius lui dit qu'il l'aime, qu'il souhaite faire sa vie avec elle dés qu'il en aura terminé avec sa Mission.
Commence alors une étrange correspondance entre Jeanne et le tueur.
La première fois qu'on lit un roman de Karine Giebel, le suspens est total et on espère un heureux dénouement jusqu'à la fin.
Quand on a compris le système, on sait qu'il ne faut pas la lire si on a le moral à zéro.
"Toi qui entre ici abandonne toute espérance" (in L'Enfer Dante) pourrait être l'introduction de chacun de ses romans.
Mais comme Karine Giebel est un excellent auteur, on ne peut pas s'empêcher de pénétrer dans l'histoire, de s'y plonger et se laisser absorber jusqu'au bout par l'enquête, les rebondissements, l'exploration de l'âme humaine et même, d'espérer un petit peu... On sait jamais.
Terminus Elicius ne déroge pas à la règle. Il est passionnant. On sait que c'est fichu pour Jeanne dés la première lettre, mais on cherche à trouver le moment du point de non retour, des fois que.
D'ailleurs, qui nous permet d'affirmer qu'il y aura un point de non retour ?
Bref, je suis sortie de cette lecture essoufflée, comme d'habitude et je sais que je lirai encore des oeuvres de Karine Giebel.

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