Mary est la benjamine d'une famille de paysans dans le Dorsett au XIXe siècle. Elles sont quatre filles, leur mère et le grand-père infirme maltraités par le père qui ne rêve que d'argent et de bras utiles pour sa ferme misérable.
Un jour Mary doit quitter sa famille pour aller vivre au village chez le pasteur et s'occuper de sa femme souffrante. Mary ne souhaitait pas y aller, mais elle n'a pas le choix, le pasteur paie son père chaque mois pour ses services. Auprès d'elle l'adolescente découvre un univers qu'elle ne soupçonnait pas, la douceur, la gentillesse.
Malheureusement, l'épouse du pasteur décède. Ce dernier licencie la gouvernante et ne garde que Mary à son service. Elle se retrouve donc seule avec un homme en apparence irréprochable.
La Couleur du lait est un récit bref (174 p.) mais très dense émotionnellement.
Rédigé à la première personne par la narratrice, il raconte en cinq chapitres, cinq saisons,
un peu plus d'une année de la misérable vie de l'adolescente.
Ecrit de façon réaliste, la forme du texte désarçonne un peu au début par l'absence de majuscule en début de phrases, de tirets et guillemets pour ponctuer les dialogues, mais on fait très vite abstraction de ce détail en se laissant prendre aux mots de Mary.
Jusqu'au bout de l'histoire on veut croire qu'elle va s'en sortir, que sa vie n'est pas une brève tragédie dont elle est la victime, mais Nell Leyshon n'est pas Charles Dickens et n'a pas vocation à nous faire rêver semble-t-il...
La Couleur du lait est son premier ouvrage traduit en français.
De ce roman, je retiendrai surtout cette phrase de Mary : "souvent une histoire se passe plus vite qu'il ne faut de temps pour l'écrire."
De ce roman, je retiendrai surtout cette phrase de Mary : "souvent une histoire se passe plus vite qu'il ne faut de temps pour l'écrire."
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