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dimanche 22 janvier 2017

Les Sabots de Paris

Pour sortir de sa condition de métayer, Sylvestre quitte les siens dans la Creuse. Laissant sa jeune épouse et ses parents, il monte à Paris, comme tant d'autres "faire une saison".
En Normandie, ils sont trop nombreux pour une si petite ferme, alors Annette,  la grande de 16 ans, monte à Paris s'engager comme domestique.
A leur arrivée, ils se rencontrent à un carrefour, cherchant leur chemin dans une ville dont ils ne parlent même pas la langue. Rien ne les prédestinaient à se revoir, chaque province ayant son territoire, ses corporations au sein desquels elle recrée sa région avec sa langue et ses coutumes.
Pourtant, c'est dans ce Paris animé qu'ils vont apprendre à se connaître et à s'aimer jusqu'au jour où, apprenant la naissance de son fils, Sylvestre disparaît, laissant Nanette désemparée, avec sa propre grossesse, dont il ignore tout.
(tableau de Hornbaeck)
A travers leurs histoires, Georges Coulonges nous offre un roman social-documentaire qui n'est pas sans rappeler les oeuvres de Zola.
Il nous permet de découvrir un Paris "Louis-Philippard" qui sonne comme un rêve, où des miséreux aspirant au bonheur, construisent un monde qui n'est pas pour eux.
(tableau Victor Babriel Gilbert)
J'ai aimé cet entrelacs d'histoires, hélas plus tristes les unes que les autres, car malgré un trop plein de peine et de misère, il nous montre combien les hommes savent garder l'espoir pour lutter quoiqu'il advienne et comment, par des prises de conscience progressives, leurs combats annoncent les révolutions ouvrières à venir.
Enfin, durant toute ma lecture, Gavroche de Jean Ferrat me trottait dans la tête, tant cette chanson illustrait parfaitement ce roman.

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