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mardi 14 juin 2016

La Culpabilité

Cette nuit, pour changer, je ne dors pas. Il est bientôt 2h00 du matin et je n'ai pas envie de me coucher ni envie de dormir.
Je pense.
C'est nul. Je devrais parvenir parfois à mettre mon cerveau en pause, mais là, ce n'est vraiment pas possible. J'ai trop de chagrin.
Demain soir, je vais faire euthanasier Mara.
Elle a 13 ans ma vieille grise et souffre d'une hyperthyroïdie. Il existe un traitement et même plusieurs, tous plus contraignants et incompréhensibles pour elle avec la même issue dans deux ans maximum...
J'ai mal à mon âme d'avoir pris cette décision, même si je sais que c'est la meilleure chose à faire, le choix le plus judicieux à son égard.
Pourtant, je ne peux m'empêcher de culpabiliser, d'avoir l'impression de m'en débarrasser, comme si je m'étais lassée d'elle.
Mara n'est pas une chatte attachante. C'est une caractérielle dominante et je ne compte plus le nombre de coups de griffes et de dents que j'ai reçus en 13 ans. Ce n'est pas une chatte câline ni affectueuse, mais elle est très attachée à moi.
J'en ai toujours voulu aux gens qui me l'ont donnée, car elle n'avait que 6 semaines. C'était trop tôt, il aurait fallu au minimum 8 semaines. Souvent les chatons séparés trop tôt de leur mère n'ont pas bon caractère. Ensuite, elle a vécu seule avec moi durant plus de 7 ans. Je suis une solitaire, elle ne voyait donc que moi. Je n'aime pas voyager, nous ne bougions donc presque pas de l'appartement. Mon mode de vie n'a donc pas aidé à la sociabiliser.
Je ne suis pas très expansive ni versée dans les contacts physique et je respectais donc son indépendance, d'autant qu'elle n'était pas toujours aimable. Pourtant, je ne sais pas pourquoi, j'étais persuadée qu'elle allait vivre très vieille, qu'elle resterait longtemps auprès de moi et demain elle va me quitter, même si elle ne le sait pas.
Je garderai son souvenir dans ma tête, dans mon coeur et dans mes chairs, étant donné qu'elle m'a sévèrement mordue lors de la prise de sang chez le vétérinaire, je ne l'oublierai pas et j'aimerais tant qu'elle ait conscience que mon acte est pour elle avant tout. Lui prolonger la vie de deux ans à coup de médicaments, aliments diététiques et bilans sanguins réguliers n'auraient pas été supportable pour elle. Elle n'aurait pas compris pourquoi je lui infligeais subitement toutes ces souffrances.
Je raisonne en humain. Je crois qu'elle va avoir conscience de ce qui va se passer demain soir, qu'elle va se rendre compte que j'ai décidé de sa mort. J'ai beau savoir qu'il n'en est rien, cela me travaille et me ronge.
Personne ne nourrissait une grande affection envers Mara. même moi, parfois, je me demandais ce que j'avais fait au Bon Dieu pour vivre avec un animal qui ne souffrait pas les caresses et se montrait si agressif et capricieux. D'aucuns me plaignaient même de partager ma vie avec un tel fauve et j'avais coutume de répondre "je sais, Mara est une garce, mais c'est MA garce".
Duquesa Maravillosa del Paraiso de Bretaña.
J'avais choisi son nom avant même sa naissance, sans même savoir à quoi elle ressemblait.
Elle était "el alma de mi corazon" "los ojos de mis ojos" et demain soir, elle ne sera plus là.

Une idée de la Justice




Haaaaaaaaaaaaa, le Quatar (que j'écris et écrirai toujours à l'occidentale, car j'en ai décidé ainsi), il y en a que l'architecture futuriste entre mer et désert de ce petit état font rêver.
Moi pas.
D'abord, il y fait bien trop chaud et puis on n'y respecte bien peu l'environnement, sans parler des hommes. Ensuite, impossible d'y trouver la moindre boîte de pâté Hénaff ni même d'en apporter dans ses bagages. Sans compter qu'il vaut mieux être musulman pour y aller et accepter de porter le costume folklorique.


  Seyant, non ? En tous cas, il est certain qu'on y est préservé des coups de soleil et autres cancers de la peau.
En revanche, les coups de bâton pleuvent facilement.
Enfin, il y a leur Justice et leur loi, au singulier, puisqu'ils appliquent la charia. C'est leur droit le plus strict, c'est leur pays, ils y font ce qu'ils veulent en fonction de leurs moeurs, culture et coutumes.
Mais, bon; au vu de l'article que je joins à mon point de vue
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/au-qatar-une-neerlandaise-porte-plainte-pour-viol-et-finit-en-prison_1801488.html
je préfère ne pas m'approcher trop près de ce pays où, lorsqu'une femme se fait violer et va porter plainte au commissariat, elle se retrouve derrière les barreaux pour avoir commis le crime "d'adultère", c'est à dire "avoir eu des relations sexuelles hors mariage" !!!
Autant vous dire que la peine peut être très lourde puisqu'on peut atteindre la peine de mort sauf... sauf si elle accepte d'épouser son violeur qui a été identifié et retrouvé par la police.
YOUPIIIIIIIIIIII !!! Vive les mariés ! on va bien s'amuser à la noce.
A l'heure qu'il est, il semblerait que cette touriste néerlandaise de 22 ans s'en tire à bon compte avec juste une année de prison avec sursis.
A priori, elle ne retournera plus là-bas, sinon, c'est à désespérer de la nature humaine.
Au fait, vous nous croyez toujours compatibles avec la culture musulmane ?

lundi 13 juin 2016

Ecrire

Je serais bien incapable d'expliquer ce paradoxe, j'aime écrire, mais je n'aime pas être lue.
C'est ainsi depuis que je suis toute gamine.
Parfois, je me dis que c'est à cause de la réaction de mon père lorsque j'étais petite et que j'avais commencé à écrire mon premier roman. Nous étions à Brest, j'avais donc entre 7 et 8 ans et demi. J'avais commencé à écrire une histoire d'explorateur dans la jungle, qui se faisait capturer par une tribu sauvage et que le chef voulait tuer, torturer, manger, ... bref je ne sais plus, mais la fille du chef tombait amoureuse de l'explorateur et s'interposait entre son père et lui.
Papa a lu mon manuscrit à voix haute et s'est moqué de moi devant Maman et mes jeunes frère et soeur. Bien entendu, tous furent du côté du rieur et ce fut pendant des années une plaisanterie familiale que mon imagination et mes écrits.
J'ai grandi, j'ai continué à écrire.
Mes écrits recevaient compliments et encouragements de mes institutrices puis de mes professeurs, mais à la maison, ils ne rencontraient qu'indifférence et un certain mépris.
A l'adolescence, j'ai découvert l'Ecriture Automatique, ce fut une merveilleuse révélation.
Prendre son crayon, une feuille, fermer les yeux et dire au crayon "A présent, écris. Ecris ce que tu veux, comme tu veux. Pas de grammaire, pas de syntaxe, pas d'orthographe. Tu es libre, je te suis"
J'ai remplis des cahiers de ce genre d'exercices libérateurs et plus que révélateurs, jusqu'au jour où... j'avais laissé mon cahier ouvert sur mon bureau (je n'avais rien à cacher) et ai entendu mon Père s'exclamer "Mamamamama ! Qu'est ce que c'est encore que ces âneries qu'elle s'est mises dans la tête ?"
J'ai tenté de lui expliquer ce qu'était l'écriture automatique, mais Papa, à l'instar de toute ma famille, est très cartésien et "la lanterne délirait dans la lumière jaunâtre d'un fanal bleu", c'était une ânerie qu'un être sain d'esprit ne pouvait pas écrire et encore moins concevoir.
"Allons ma fille, il serait temps que tu mettes les pieds sur terre. Depuis quand une lanterne est-elle capable de délirer ?"
C'est à peu près à la même époque que mes parents m'ont obligée à me rendre à la surprise-partie organisée par une amie...
Maman, quant à elle, posait un regard froid et condescendant sur mes écrits, les jugeant pleins d'improbabilités et d'erreurs.
Je n'ai jamais compris d'ailleurs d'où pouvait me venir ce goût pour le théâtre et la poésie, dont je n'avais jamais entendus parler chez nous.
Pour mon père, il n'y avait qu'un seul poète valable, dont nous possédions les oeuvres, Jean de La Fontaine et ses Fables.
Le temps a passé depuis mon adolescence et j'ai continué d'écrire, plus ou moins, mais je ne leur ai plus jamais rien soumis, à eux ni à autrui sinon sous un pseudonyme et j'ai gardé ce malaise face aux regards extérieurs, tant sur mes écrits que sur mes dessins, d'ailleurs.
Malgré tout, c'est plus fort que moi, j'ai besoin d'écrire, de coucher mes opinions, mes idées, mes émotions par écrit, comme pour être certaine de pouvoir m'exprimer sincèrement, comme je le souhaite au moins une fois.